Nikolay Khozyainov

Samedi dernier, le pianiste Nikolay Khozyainov s'est produit au Théâtre des Champs-Elysées pour la première fois. 

A cette occasion, le "poète du piano" a joué des compositions classiques de Chopin, Ravel, Rachmaninov, Stravinsky ainsi que ses propres compositions. 

Récital de piano au Théâtre des Champs-Elysées

Ce samedi 22 juin, le récital de Nikolay Khozyainov débute avec la quatrième ballade de Chopin. Puis, c'est sa propre composition, "Pétales de la Paix" qu'a joué le pianiste, suivie par la Pavane pour une infante défunte de Ravel. Ensuite, Nikolay Khozyainov a proposé son propre arrangement des Trois mouvements du ballet Le Sacre du Printemps de Stravinsky. Par ailleurs, cette pièce a eu sa première mondiale au théâtre des Champs-Elysées en 1913. La deuxième et dernière partie était composée de la première sonate pour piano de Rachmaninov. 

Finalement, d'humeur plutôt joueuse ce soir-ci, le pianiste s'est amusé à nous jouer plusieurs morceaux surprises, dont certaines "improvisations" qui étaient pourtant connues de toutes et tous...

Nikolay Khozyainov, un pianiste à la maturité remarquable

Nikolay Khozyainov est un pianiste et compositeur qui commença dès son plus jeune âge à voyager et à se produire dans les plus grandes salles. En effet, le prodige débute à l'âge de cinq ans seulement à l'Orchestre philarmonique de Moscou, et à dix-sept ans, il fait ses débuts aux Nations Unies. Dès lors, le "poète du piano" se produit sur les plus grandes scènes et avec les orchestres du monde entier.

En 2022, les Nations Unies ont commandé au pianiste russe une pièce pour son Concert pour la Paix. Nikolay Khozyainov compose alors "Pétales de la Paix", dont il a donné la première mondiale lors de son concert à la Salle des Droits de l'Homme (Salle XX) et qu'il nous a présentée ce soir là.

Le Théâtre des Champs-Elysées

En 1906, l'imprésario et l'éditeur musical Gabriel Astruc est ambitieux : il veut faire construire une théâtre entièrement dédié à la musique sous toutes ses formes. 

Alors que la théâtre devait être construit au rond-point des Champs Elysées, la ville de Paris rompt ses engagements. Le financier Gabriel Thomas trouve alors un terrain avenue Montaigne. L'architecte belge Henry Van de Velde est rapidement mis de côté pour les frère Perret. 

Alors que la vie théâtrale règne encore en son quartier historique, celui de l'Opéra et des Grands Boulevards, le jour de l'inauguration, le 31 mars 1913, la fête est à son comble. D'emblée, le Théâtre s'apparenta à l'idée de modernité, par sa conception, ses équipements mais aussi par sa programmation . Pour la première fois pouvaient être présentés, dans un même théâtre, opéra, concert symphonique, récital et ballet.

Il fallut à Gabriel Astruc « frapper un grand coup » pour marquer les esprits. La saison inaugurale a ainsi été couronné par le scandale de la création du Sacre du printemps de Stravinsky, œuvre qui à elle seule devint, et reste aujourd'hui encore, l'un des fondements d'une certaine idée de la modernité.

Depuis, cette scène historique continue à accueillir les plus grands artistes venus des quatre coins du monde. 

Pour le plus grand plaisirs de vos oreilles, voilà la quatrième ballade de Chopin (mon petit préféré de la soirée), ainsi que la pavane pour une infante défunte de Ravel, grand classique qui mérite amplement d'être écouté! La première version est jouée par Mao Fujita et la deuxième par l'orchestre national de France (vous me remercierez plus tard, believe me...)